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Photo du rédacteurcassandra simard

Le respect

Dernière mise à jour : 9 sept. 2021

Est-ce que je veux que mon cheval m’aime ou qu’il me respect ?


Privilégiez-vous d’un lien spécial avec votre partenaire équin? De nombreux passionnés me diront que oui. Alors l’autre question que je vous pose est celle-ci : est-ce qu’il est toujours attentif à vous? Plus précisément, est-ce que votre cheval vous bouscule ou mordille de temps en temps? Est-ce qu’il vous donne des coups de nez pouvant même parfois frapper votre tête? Est-ce qu’il vous suit en laisse sans que vous y exerciez une quelconque pression? Plusieurs cavaliers ont la conviction d’avoir une relation saine avec leur cheval, alors que celui-ci ne les considère même pas. Si vous êtes dans la conviction que votre cheval vous éviterait si une explosion se produisait derrière lui, alors vous partagez une relation de respect et de confiance. Si, sans pour autant m’affirmer que votre cheval vous évitera à 100%, vous être certain que votre cheval vous ferra attention, vous possédez probablement déjà un bon leadership. Par contre, si vous avez un doute sur le fait que votre cheval penserait même à vous éviter, votre relation n’est pas établie sur de bonnes bases. Vous avez peut-être des craintes par rapport à votre cheval ou celui-ci ne vous considère pas du tout comme un leader. Dans tous les cas, temps que vous n’aurez pas confiance en votre cheval ou temps que vous ne prendrai pas le rôle de leader, les risque de blessures ou de mauvaises expériences sont accrues, autant chez vous que votre cheval.


Quelques petits points à bien comprendre

Posez-vous la question suivante. Est-ce que je veux que mon animal m’aime ou qu’il me respect? Si vous sélectionnez la première option, je vous arrête tout de suite. Le cheval voit l’humain soit comme une menace, soit comme un objet ou soit comme un partenaire. Il peut vous voir comme une ressource (friandises, caresses, nourriture, …) et apprécié votre présence, mais c'est la ressource qu'il convoite. L’important est de comprendre que votre cheval n’est pas un humain. Il interagit en lien avec ce qu’il est et selon les principes d’une hiérarchie très différente à celle des humains. Bien qu’une communication inter-espèce s’applique entre l’homme et le cheval, cela ne lui attribue pas de nouvelles caractéristiques naturelles, et c’est à l’humain de s’adapter à la nature du cheval.


En troupeau, les chevaux ont une hiérarchie bien définie. Le dominant, généralement un étalon, aura priorité sur toutes les ressources ; le foin, l’eau, etc. Le groupe aura aussi un leader, généralement la matriarche du troupeau. Celle-ci initiera les déplacements du troupeau : quand il boit, quand il mange, quand il dort, … Peu importe quel individu joue le rôle, le dominant dominera et exigera le respect par sa force, alors que le leader dirigera par son expérience et par son calme. C’est ce rôle que nous souhaitons jouer. Tout cavalier souhaite que son cheval le suive volontiers parce qu’il a confiance en lui, et cette confiance est basée sur le respect, le clame et la justesse du cavalier envers son cheval.


Si vous avez déjà une hiérarchie établie avec votre cheval et que vous n’êtes pas le leader, il sera peut-être plus difficile de prendre ce rôle et d’obtenir le respect de votre cheval. Partez sur le principe que vous ne connaissez pas le cheval. Laissez toute les irritations et les frustrations de côté. Chaque chose que vous lui demanderez se fera dans la plus grande douceur et le plus grand respect.

Pour devenir un leader, vous devrez respecter votre cheval en tout temps. Vous devrez être juste, donc constamment vous demandez si votre correction ou votre récompense était nécessaire ou suffisante. Si vous ne respectez pas votre cheval, celui-ci ne vous respectera pas non plus ou aura peur de vous.



Devenir un leader

Tout d’abord, il est extrêmement important de savoir ce que vous recherchez comme bon comportement et savoir ce que vous acceptez ou non. Personnellement, je recherche un cheval calme et détendu et je n’accepte pas qu’un cheval m’ignore lorsque je lui demande quelque chose, que ce soit de respecter mon espace personnel ou de répondre à ma pression. J'adapterai mes exercices dans le but que moi cheval porte attention à moi en toute volonté. Mais avant même de débuter les exercices, vous devrez inspirer au leadership.


Vivez au présent. En tant qu’être humain, nous vivons à la fois dans le présent, le passé et le futur. Nous appréhendons parfois des situations avant même qu’elles ne se produisent, car nous avons eu une mauvaise expérience dans le passé. Un bon leader repère les dangers, mais ne les imagine pas. En appréhendant, vous devenez tendu. Comme l’expression le dit, votre cheval est votre miroir. Si vous êtes tendu, il le sera à son tour, adoptera des comportements non souhaitables, ce qui vous rendra encore plus tendu et parfois même injuste dans vos actions. C’est une roue qui tourne. Si votre cheval est tendu et nerveux à cause de votre propre nervosité, il voudra soit s’enfuir, soit prendre le rôle du leader.


Soyez confiant et détendu en sa présence. Le cheval apprendra à se fier à vous. Il adoptera plus facilement le comportement souhaité et vous verra comme un leader.


Montrez-lui le comportement qu’il doit prendre. Si vous souhaitez que votre cheval soit calme, ne le forcez pas à courir comme un fou. Il apprendra, au contraire, à exploser et à être excité. Dans le même principe, s’il court parce qu’il est nerveux et cherche un moyen de vous fuir, ne mettez pas davantage de pression. S’il est nerveux face à un objet ou un événement, permettez-lui de le regarder et de l’inspecter, c’est un excellent moyen de le rassurer. S’il est nerveux de votre présence, vous devrez vous détendre et prendre un posture invitante (épaules relâchées, dos détendu, etc. ). Si vous ne le faites pas ou si vous être ‘’intimidant‘’, le cheval vous verra comme une menace. Le cheval recherche toujours le confort. Montrez-lui se trouve le confort et il adoptera les comportements pour être confortable (la zone de confort).


Soyez ferme si nécessaire. Si vous travaillez un cheval dominant qui adopte rapidement des comportements agressifs ou d’intimidation (ruade, morsure, …), vous devrez vous-même prendre une posture ferme (épaule ouvertes, dos droit, jambes solides, …) et propulser votre énergie vers le cheval. Bien entendu, vous devrez toujours rester juste dans vos actions. Vous découragez le comportement inacceptable et vous récompensez le comportement souhaitable. Vous ne devez pas tomber dans la violence (agir avec une force injustifiée pour décourager un comportement). Vous vous devez tout de même d’être ferme si votre cheval est dangereux, car il pourrait le devenir de plus en plus et vous en perdrez le contrôle. La clé de la réussite réside dans la transition entre la correction et le retour au neutre. Vous devez avoir du tact.



J’image souvent ce principe à mes élèves en leur disant ceci : Si'l veut faire le nono, qu’il le fasse, mais il y aura une conséquence. Je ne me fâche pas, je ne rentre pas dans son jeu de qui est le plus fort, car il gagnera sans aucun doute. Par contre, je serai plus patiente et ferme que lui et il comprendra bien rapidement qu’il dépensera moins d’énergie à respecter ma pression et ma présence qu’à vouloir être le plus ‘’hot’’ des deux (m’intimider pour être tranquille). Si je récompense aussitôt qu’il fait un bon pas (renforcement positif et négatif), il sera motivé à travailler avec moi et c’est à ce moment précis que nous commencerons à être partenaires et qu’il commencera à me voir comme un leader. Je gagne alors son respect et sa confiance. Mon devoir sera de conserver précieusement ce respect et cette confiance en restant juste et en veillant toujours à sa sécurité et son confort.


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