L’utilisation du renforcement et de la punition à travers le conditionnement
L’apprentissage chez le cheval est un sujet qui suscite de nombreux débats, ainsi que de nombreux questionnements éthiques de la part des cavaliers. Malheureusement, les principes de l’apprentissage du cheval sont parfois méconnus. Ce qui est important de savoir avant tout, c’est que l’apprentissage du cheval est un sujet très délicat qui se doit d’être bien maîtrisé afin que le cheval puisse progresser positivement. Il s'agit d'un ensemble de conditionnements initiés par des renforcements et des punitions.
Que l’on parle de récompense ou de punitions, les deux sont complémentaires et bien plus complexes que ce que les mots laissent à penser. Autant la récompense que la punition serviront pour conditionner notre cheval à adopter les comportements désirés. Si nous prenons le temps d’analyser les définitions, nous nous rendons compte que la récompense n’est pas seulement une friandise, ou que la punition n’est pas seulement un acte violant.
Le conditionnement
Le conditionnement est l’apprentissage d’un comportement suite à l’association d’une réaction face à un stimulus et amplifié par le renforcement (positif et négatif).
Il est aussi possible de conditionner le cheval à abandonner un comportement nuisible. Dans ce cas, le comportement sera diminué par la punition (positive et négative).
Le renforcement Qu’il soit positif ou négatif, le renforcement a pour but d’amplifier un comportement. Il agit comme motivateur pour le cheval. Prenons comme exemple l’apprentissage de la réponse à la jambe.
Le cavalier attend de son cheval qu’il ait de la motion avant lorsqu’il sert les jambes. Pour ce faire, le cavalier sert les jambes et conserve la pression de ses jambes jusqu’à ce que le cheval avance (cède à la pression). Tout de suite après, cavalier lui donne une caresse ou une friandise.
Ici, deux types de renforcement sont utilisés. Tout d’abord, le cavalier utilise le renforcement négatif et ensuite le renforcement positif.
Le renforcement positif Action d’amplifier un comportement en ajoutant quelque chose de positif suite à la bonne action. Le cavalier a donné une friandise à son cheval pour récompenser sa bonne réponse.
Renforcement négatif Action d’amplifier un comportement en retirant un stimulus suite à la bonne action. Le cavalier a enlevé la pression de ses jambes lorsque le cheval a bien répondu.
Punition Que la punition soit positive ou négative, elle a pour but de diminuer, voir supprimer un comportement indésirable. Deux exemples s’imposent ici.
- Le cheval mord le cavalier et celui-ci lui donne une tape sur le museau.
- Le cheval a un comportement indésirable alors que le cavalier lui donne sa moulée et ce dernier retire la moulée.
Punition positive Pour diminuer le comportement indésirable, le cavalier ajoute un stimulus afin de défavoriser le comportement. La tape est alors une punition positive.
Punition négative
Pour diminuer le comportement indésirable, le cavalier retirer un stimulus pour défavoriser ce comportement. Enlever la moulée au cheval qui a un comportement indésirable est alors une punition négative.
Pour minimiser la théorie, le terme renforcement désigne un acte visant à amplifier un comportement alors que la punition désigne un acte visant à diminuer un comportement. Les termes positif et négatif ne signifient pas quelque chose d’agréable ou de désagréable, mais plutôt un ajout, ainsi qu’un retrait. C’est en clarifiant ses termes, selon leurs définitions, que nous pouvons mieux comprendre le conditionnement chez le cheval et, ainsi, avoir une meilleure compréhension du principe de l’apprentissage du cheval. Lorsque j'utiliserai ses termes dans mes prochains post, vous saurez ce qu'ils signifient.
Que nous parlions de renforcement ou de punition lorsque nous conditionnons un cheval, l’important est le respect. Si votre cheval ne vous respecte pas, n’espérez pas obtenir son respect qu’avec le renforcement positif. Si vous utilisez la punition positive, il est extrêmement important de le faire dans le respect. C’est ce qui différencie un humain qualifié de leader d’un humain qualifié de tyran.
Si un acte est jugé irrespectueux ou violant, il est à proscrire
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