Lorsque j’enseigne à mes élèves comment entraîner un cheval, je commence toujours par les initier aux principes de la biomécanique. Elle permet de comprendre les mouvements du corps du cheval et, par le fait même, de faire des liens solides entre certaines difficultés et les causes de ces dernières.
Les bienfaits de la compréhension de la biomécanique
La compréhension de la biomécanique vous permettra de travailler dans le bon sens (symétrie + engagement). Celui-ci vous aidera à améliorer vos performances par l'obtention de belles lignes courbes et droites (symétrie), mais aussi par l'obtention d'un cheval rond, et ainsi stable dans ses allures (engagement). Vos manoeuvres seront aussi améliorées et votre cheval pourrait même adopter un meilleur comportement.
Si vous avez un autre but que la compétition, la biomécanique sera autant bénéfique à votre cheval. Elle favorisera des séances de travail positives pour vous et votre cheval, renforçant votre lien cavalier-cheval.
Mais qu’est-ce que ça implique sur notre cheval ?
Le but ultime, lorsque nous entraînons un cheval, peut être propre à chaque cavalier. Dans mon cas, mon but est d’obtenir un cheval volontaire et confortable dans son corps. Ceci lui permettra de préserver, à long terme, sa santé physique. En abord et pour du court terme, nous pourrions facilement balayer cette partie cruciale, car elle n’empêche pas le cheval d’exécuter un pivot ou de partir au galop. Cependant, si nous regardons les chevaux entraînés très jeunes et souvent surchargés dans le but de performer en compétition, les effets de l'ignorance de la biomécanique peuvent être rapidement enclenchés, et les conséquences physiques ou psychologiques apparaîtront en bas âge. Les mêmes problématiques feront surface si le cheval a des problèmes de conformations majeurs. Travailler en connaissance de la biomécanique sera donc votre allié si vous souhaitez préserver votre cheval et maintenir vos performances sur du long terme.
Le travail dans le bon sens
La symétrie (équilibre latérale)
Si je vous dis que votre cheval a un bon côté et un mauvais côté, vous ne serez probablement pas surpris. Vous avez sens doute déjà remarqué différents signes vous laissant croire que votre cheval était moins à l’aise d’un côté que de l’autre : couper ou déborder du cercle sont des exemples. Si oui, dites-vous que bloquer l’épaule ou la retenir ne sera pas suffisant. Qu’à votre action sur les épaules, il manque aussi une action au niveau des hanches.
L'engagement (équilibre longitudinale)
Je ne vous apprendrai peut-être pas grand-chose en vous disant que votre cheval supporte la majorité de son poids sur les antérieurs. Je vous en apprendrai peut-être déjà un peu plus si je vous disais que c’est l'une des principales causes du cheval qui accélère. En effet, si le poids du cheval est concentré principalement sur les antérieurs, celui-ci en subira des conséquences. Au travail, la surcharge fera ‘’débouler’’ votre cheval sur les épaules, le faisant accélérer pour se rattraper. La première chose à faire dans un tel cas, sera de travailler l'engagement des postérieurs.
Je vois beaucoup de cavalier tenter de ralentir leur cheval sans penser d’abord à la symétrie ou à l'engagement de celui-ci. Les allures ne doivent pas venir avant le travail dans le bon sens. Temps que celui-ci ne sera pas atteint, votre cheval ne sera pas honnête dans ses allures. Lorsque vous relâcherez vos reines, vous verrez son allure ou son équilibre changés. Nous ne voulons pas d’un cheval de plaisance tenu sur des rênes courtes, ou d’un cheval de reining ne suivant pas ses cercles, et pourtant, nous le voyons régulièrement sur les terrains de compétition. Le cavalier se doit de guider son cheval, non pas de le maintenir constamment dans la position souhaitée. Mon but ultime est donc d'entraîner mon cheval afin qu'il puisse conserver par lui-même la bonne position.
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