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Photo du rédacteurcassandra simard

Le Leadership

Dernière mise à jour : 9 sept. 2021

Motivez votre cheval tout en vous faisant respecter


En théorie

Le leadership est un terme signifiant la capacité d'un individu à motiver un groupe de personnes dans l'accomplissement d'un projet. À partir de là, nous pouvons dire que les qualités essentiels d'un bon leader seront les suivantes:

  • Motivant. Pour qu'un groupe décide de suivre une personne, celle-ci doit offrir des conditions - un milieu - poussant les autres à agir. Il s'assure ainsi que le groupe de personnes qui le suit soit motiver à travailler dans l'accomplissement du projet.


  • Empathique. Pour motiver son groupe, le leader doit être capable de se mettre à la place des autres afin de comprendre leur mode de fonctionnement, leurs pensées, leurs émotions. Dans l'atteinte d'un but commun à plusieurs, faire preuve d'empathie est essentiel pour que les autres se sentent écoutés, compris et respectés (source aussi de motivation).


  • Visionnaire. Pour accomplir un projet, il est important de le voir dans son ensemble: le résultat final, comme les étapes à suivre pour y arriver. Le visionnaire sera en mesure de visualiser les étapes et les actions reliées, ainsi que les résultats escomptés sur du long terme (vue d'ensemble du projet). Ainsi, ses actions sont toujours raisonnés afin d'accomplir ce projet.


Bien-sûr, le leader possède plusieurs autres qualités qui lui permettent d'être considéré comme tel, mais ces trois qualités nous permettent de comprendre le genre de leader qu'il faut être avec notre cheval. Il est important de préciser que le terme ''leader'' ne sert qu'à imager le courant de pensée de leadership avec le cheval. Il s'agit d'une façon d'imager le fait d'être charismatique et juste avec notre cheval.



Être juste.

Il s'agit d'un terme que j'aime beaucoup utiliser! Il est simple, mais signifie beaucoup. Être juste, c'est avoir le soucis de respecter le droit et d'être équitable. En d'autres mots, traiter avec égards et considération, les choses, les personnes, ou un environnement, ainsi que de comprendre les gens et de leur donner ce dont ils ont besoin pour s'épanouir et vivre des vies saines.


Avec les chevaux, être juste peut être considéré ainsi: considérer ces derniers et les traiter avec respect, tout en leur offrant le possibilité de s'épanouir - atteindre un stade de développement plein et heureux - et de vivre sainement - en bonne santé ou en bonne constitution.


Nous pouvons considérer que l'emploi du terme ''juste'' prend ses racines sur la définition du bien-être du cheval, étant donné l'étroite relation entre les deux termes quant à leur définition respective. Si le cheval n'est pas respecté ni considéré, nous ne sommes pas juste envers lui. Si notre méthode ou nos techniques ne permettent pas au cheval de s'épanouir ou de vivre sainement, nous ne sommes pas justes non plus.


Pour définir à quel moment nous quittons l'action juste ou le bien-être de l'animal, il faut comparer son bonheur VS son malheur. Si son niveau de bonheur est plus élevé que son niveau de malheur, nous pouvons considérer que nous sommes juste avec lui. Il est aussi important de considérer le tout sur du long terme (ici je fais référence par exemple à la migration de la zone de confort vers la zone de croissance qui nécessite le passage dans un zone d'inconfort pour se dépasser).



En pratique

Suivant les termes définis plus haut pour imager le leadership, nous pouvons arriver à une conclusion favorisant les deux parties (cheval et meneur).


En temps que bon leader, nous devons nous assurer que notre cheval comprenne bien les limites, car elles le protégeront lui, ainsi que le meneur/cavalier. Si tout est permis au cheval (nous bousculer ou nous tirer par exemple), sa sécurité pourrait être en jeu - ainsi que la nôtre.

Apprendre à dire non est une chose, mais il faut surtout apprendre à bien gérer notre propre énergie (émotions, pression, tension, …) Pour imager un peu mieux, il faut s'assurer de ne pas utiliser notre colère pour justifier une action / correction.


Pour ce qui est du développement plein et heureux, c'est en respectant sa nature que nous y arriverons (sortie à l'extérieur avec des amis, tranquillité d'esprit, foin, eau, …) Pour l'humain, respecter la nature du cheval c'est comprendre son langage et considérer ses besoins.

Nous devons donc intervenir de sorte que la sécurité et le bien-être des deux parties soient comblés à long terme.


  • N'ayez pas peur d'établir vos limites (de vous respecter), mais faites-le toujours dans le plus grand des respects et en gardant en tête que vous le faites pour votre sécurité et celle de votre partenaire.

  • Développez le potentiel de votre cheval, mais assurez-vous de le faire pour ou dans le respect de son bien-être physique et psychologique.


Voilà la pensée que j'ai lorsque je travaille au sol et lorsque j'entraîne les chevaux en selle. Mon but est l'atteinte d'une relation seine, et cette dernière implique parfois des interventions un peu plus fermes, mais jamais injustes. Mon cheval peut parfois être inconfortable (sans en être malheureux, car l'inconfort ne dure que quelques secondes), mais c'est dans le but qu'il atteigne la zone de croissance.


Malheureusement, si le cheval a adopté des comportements indésirables/dangereux, c'est par le conditionnement (en mettant de côté la douleur). Ce conditionnement est souvent et involontairement induit par le meneur/cavalier. Un cheval ayant des comportements dangereux passera presque sans aucun doute par des émotions de stress et d'inconfort lorsque nous le travaillerons pour éliminer ces comportements. Il s'agit pour lui d'une réhabilitation/réadaptation pouvant s'étaler une certaine période de temps et impliquant des moments d'inconforts, mais qui aura, à long terme, beaucoup plus d'effets positifs que si nous étions restés dans sa zone de confort. Cela ne veut pas dire qu'il sera toujours inconfortable pendant le travail, mais plutôt qu'il vivra des moments de stress - relié au doute qu'il porte sur le meneur ou un objet - ou de peur - dans les cas plus extrêmes / chevaux sauvages. Rappelons-nous qu'un licou peut être stressant au début. Même s'il l'accepte en deux minutes, s'il ne connaissait pas l'objet et s'il avait une certaine méfiance envers le meneur, il aura eu un petit moment de stress (même si quelques secondes).


Je parlerai de la peur et de la désensibilisation prochainement, mais je trouve qu'il s'agit d'un beau moment pour en glisser mot. Si votre cheval est nerveux fasse à tous les objets nouveaux qu'il croise, priorisez votre relation de confiance en premier lieu. Une fois que votre cheval se sentira en confiance avec vous, vous pourrez passer à l'étape de la désensibilisation en commençant par de petits objets inertes (brosses, tapis, corde, selle, …) pour évoluer vers les plus effrayants et bruyants (rasoir, tracteur, objet en mouvement, …)

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